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  • : Le blog de Michel Renouleaud
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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 10:13

A l’Elysée, on ne partage certainement pas l’opinion de Bruno Masure, ni la mienne. Car, la couverture médiatique des assassinats commis à Charlie-Hebdo, à Montrouge, dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, les assauts menés par le GIGN, le RAID et autres unités spécialisées de la police pour neutraliser les terroristes et les rassemblements unitaires organisés dans la foulée a bien profité au président de la République. Celui-ci, comme il était aisé de le prévoir, est devenu soudainement populaire. Ce sont les sondages qui le disent et on n’a aucune raison de mettre en doute des résultats qui, somme toute, sont logiques. Le chef de l’Etat s’est montré à la hauteur de la situation.

Ce n’est cependant pas faire injure à François Hollande, à son Premier ministre et au ministre de l’Intérieur que de dire que cette crise a surtout permis de réaliser une opération de communication au-delà de toute espérance. Car, quand on examine les faits à froid, quelles conclusions peut-on en tirer ?

La première, c’est que comme dans l’affaire Merah ou Nemmouche, pour ne prendre que les plus récents actes sanglants des adeptes de l’islamisme radical, il y a eu des failles dans le renseignement. On le voit bien avec la quantité de révélations autour des frères Kouachi et de Coulibaly.

La seconde, c’est que si l’enquête pour retrouver les meurtriers a été menée si rondement, c’est quand même parce que ceux-ci ont laissé beaucoup de traces sur leur passage. Certaines même étonnantes comme cette carte d’identité trouvée dans le véhicule volée par les Kouachi.

La troisième, c’est qu’une fois de plus nos gendarmes et policiers formés pour affronter des situations complexes ont fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une efficacité remarquable. Et que c’est parce qu’il pouvait leur faire confiance que François Hollande, informé que les terroristes ne se rendraient pas, a pu prendre la responsabilité de leur donner le feu vert pour l’assaut.

Il reste que le président de la République a pris tout de suite conscience du fait que les Français étaient traumatisés et avaient besoin de se retrouver pour partager leur émotion. Et là, il n’y avait que lui pour décider des mesures capables de répondre à celle-ci. Pour autant, fallait-il que France 2, une semaine après cette semaine tragique nous serve, dans son journal de 20 heures, un sujet plus que complaisant sur la « réactivité » élyséenne ?

Gare aux excès de communication !

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