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  • : Le blog de Michel Renouleaud
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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 11:48

« Nous serons implacables ! » Toujours aussi martial dans ses déclarations, le regard noir et le menton relevé, Manuel Valls, au lendemain de cette agression inadmissible contre deux policiers à bord d’une voiture de service en plein Paris par des « casseurs » décidés à faire « rôtir du poulet », comme des pancartes révoltantes le clamaient, avait fait du… Manuel Valls. Résultat : les quatre suspects arrêtés, après avoir été vus à l’œuvre par le monde entier grâce aux images des télévisions et des réseaux sociaux, ont été, du moins pour trois d’entre eux, remis en liberté ! Oh, certes, ils restent mis en examen pour tentative d’homicide volontaire et violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Rien que ça. Et le parquet a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention. Il n’en reste pas moins que des individus extrêmement violents, prêts à tuer, connus défavorablement des services de police, appartenant à une mouvance extrémiste (anti-fas) bénéficient à plein de la présomption d’innocence et peuvent donc, dès demain, recommencer à « se faire les flics ».

On comprend la colère de ces derniers et, malgré tout ce que les éternels « droits de l’hommiste », les défenseurs des causes les plus indéfendables et certains médias, prompts à sauter sur la moindre « bavure », peuvent leur reprocher, il faut leur tirer notre chapeau de conserver leur sang-froid dans les situations de tension qu’ils vivent depuis maintenant plusieurs mois.

Maintenant, si le dossier des quatre suspects est vide comme l’a dit un de leurs avocats, que la justice nous explique. Le procureur de la République de Paris sait communiquer. Il l’a démontré après chaque attentat. Et qu’il fasse le nécessaire pour que, très vite, ceux qui ont mis le feu à cette voiture de police et à ses occupants, si les quatre mis en examen ne sont pas les auteurs, soient mis hors d’état de nuire.

Ensuite, que l’exécutif arrête de nous raconter des sornettes avec l’état d’urgence. Certes, celui-ci n’interdit pas de manifester. Mais dès lors qu’une minorité, fut-elle constituée des dirigeants d’un syndicat, la CGT pour ne pas le nommer, ont entrepris une épreuve de force avec le gouvernement en multipliant les actions destinées à bloquer tout le pays, certaines des mesures prévues par l’état d’urgence doivent être prises sans délai. L’autorité de l’Etat est chaque jour un peu plus bafouée et, à l’Elysée comme à Matignon, on ose encore nous répéter que « ça va mieux » !

Après les raffineries et les dépôts d’hydrocarbures bloqués, ce sont les cheminots qui se mettent en grève, puis les employés de la RATP, les contrôleurs aériens et, désormais, les personnels d’EDF dans les centrales nucléaires. Quand il n’y aura plus moyen de circuler ou voyager, voire quand la distribution de courant électrique sera interrompue, un ministre viendra-t-il encore à la télévision nous prendre pour des idiots, comme Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports, assurant qu’il n’y avait pas de pénurie d’essence, alors que nous avions déjà commencé à puiser dans les réserves stratégiques ?

Après cela, on s’étonnera que l’attractivité de la France pour les investisseurs internationaux soit en berne. Ce qui n’a pas empêché, remarquez, l’adepte de la méthode Coué qui siège à l’Elysée de déclarer l’autre matin sur France-Culture qu’il était dans l’Histoire ! Si, si…

Il est vrai que tout dépend du sens qu’on donne au mot Histoire…

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