Sans surprise, le tribunal de commerce de Niort a prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise Heuliez, une de ces PME inventives jusqu’à ce que les successeurs du fondateur ratent le virage de l’industrie automobile au début des années 2 000 et passe de 3 000 salariés en 2004 à 400 trois ans plus tard et moins de 300 aujourd’hui après trois faillites successives. Cruel échec économique, social et... politique, dans la mesure où les pouvoirs publics, en particulier la région Poitou-Charentes, sous l’impulsion de sa présidente Ségolène Royal, avait mis beaucoup d’argent, 2,4 M€ qu’elle ne reverra pas, dans un exercice de sauvetage que tous les spécialistes qualifiaient, en 2009, de très risqué.
Il est très louable de la part d’un élu de tout mettre en oeuvre pour sauver des emplois. Encore ne faut-il pas aller au-delà du raisonnable car c’est quand même l’argent des contribuables qui est en jeu. Et s’entêter après un tel résultat confine à l’irresponsabilité. Or, l’ex-candidate à l’Elysée se dit prête à remettre, au nom de la région, 650 000 € dans une société d’économie mixte qui reprendrait bâtiments et machines en vue d’un hypothétique redémarrage !
Alors, oui, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a eu raison de dire : stop ! Investir : oui. Mais pas dans des entreprises sans avenir.
Encore une polémique en perspective. Cette fois, entre deux des candidats à la primaire socialiste de 2011...
