Défense de rire ! On allait voir ce qu’on allait voir. Au conseil des ministres de ce mercredi, le président de la République allait taper fort...sur la table. Pas comme les précédentes fois où les chamailleries entre ministres et les annonces contradictoires avaient pourri le climat et contribué à la chute de l’exécutif dans les sondages sans qu’aucune sanction ne soit prise. Non. Là, trop c’était trop. Cette polémique entre Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, et Cécile Duflot, ministre du Logement, au sujet des Roms, n’avait que trop duré. Comme s’il n’y avait pas de sujets plus importants à traiter qui puissent intéresser les médias. Par exemple, le retour courageux et...applaudi du chef de l’Etat à Florange, auprès des ouvriers d’Arcelor-Mittal, complètement occulté par la querelle en question.
Dans son coin, Delphine Batho, l’ex-ministre de l’Ecologie, se disait qu’enfin elle n’allait pas demeurer la seule à avoir été viré du gouvernement pour une critique un peu trop vive du projet de budget 2014. Eh bien, pas du tout. « Pépère » ou « Flamby » (au choix) a été digne de l’image que nombre de ses camarades colportent à loisir. Il a évoqué la question sans citer les intéressés et en généralisant le voeu réclamant plus de solidarité et d’unité entre les hommes et les femmes présentes autour de la table. Ah si ! Il a encore demandé que les débats internes ne soient pas portés sur la place publique !
Le premier à obéir à François Hollande a été... Manuel Valls. Il a démenti ce que l’entourage du Premier ministre avait fait fuiter dans la matinée. A savoir qu’il avait reconnu s’être exprimé maladroitement sur les Roms !
