Encore un témoignage de l’éthique qui anime certains journalistes politiques, eux qui ne sont pas les derniers à montrer du doigt les dérives, réelles ou supposées, des hommes et des femmes dont ils scrutent le moindre mouvement.
L’affaire, puisque c’en est devenue une, intéresse l’Obs. Devant la réaction corporatiste d’une partie de la profession et des « personnalités » habituées des pétitions et n’hésitant pas à parler de censure, son directeur de la rédaction, Mathieu Croissandeau, s’est vu contraint d’expliquer pourquoi il avait retiré à Cécile Amar le suivi de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. La décision apparaîtra pourtant logique à tout individu un tant soit peu cohérent : la journaliste en question vient de sortir un livre d’entretiens avec le candidat de « La France insoumise ». Trois semaines seulement avant le premier tour de l’élection. Comment dans ces conditions ne pas être suspectée de parti-pris ? A tort ou à raison.
Ce qui est le plus regrettable en définitive c’est bien que Mme Amar n’ait pas eu la décence, compte-tenu de son projet, de demander à son patron d’être déchargée de sa mission.
Vous avez dit morale ?
