En ce moment, on ne se fait guère de cadeaux au sein du Parti socialiste. Avant que le président de la région Languedoc-Roussillon ne dise son fait à la ministre de la Culture et de la Communication, c’est Patrick Mennucci, député des Bouches-du-Rhône, qui n’avait pas mâché ses mots lors de la réunion solennelle devant sceller le « pacte national pour la sécurité » à Marseille.
Avant même que la séance démarre, l’ancien « compagnon de route » de Ségolène Royal (qui, elle aussi, avait dégainé contre ses « amis ») est allé à la rencontre des journalistes pour dénoncer la présence, parmi les élus, de Jean-Noël Guérini, le président du conseil général. « Cette réunion a pour objectif de lutter contre le grand banditisme et le trafic de drogue et je m’aperçois qu’y participe quelqu’un mis en examen pour association de malfaiteurs et, selon le rapport du juge, système mafieux. Ce n’est pas un bon signal que nous donnons ! » Et, vlan...
Toute personne est réputée innocente tant qu’elle n’a pas été condamnée : à Marseille, ce principe, parfaitement hypocrite au demeurant, ne pèse guère entre « camarades ». Il faut dire que l’ambiance, à l’approche des élections municipales, est au moins aussi tendue sur la Canebière que dans les quartiers Nord...les kalachnikovs en moins !
Le prochain scrutin risque d’ailleurs de provoquer des montées d’adrénaline chez les socialistes autre part qu’à Marseille. A Montpellier, par exemple, où ils sont au moins quatre étiquetés PS, dont l’occupante du siège, à briguer le fauteuil d’Hélène Mandroux. A Nîmes aussi, où le président du conseil général du Gard a décidé de renoncer à conquérir l’hôtel de ville « devant les difficultés à réaliser une large union de la gauche ». Un retrait qui risque d’ouvrir de nouveaux appétits.
