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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 09:56

Quels que soient les résultats du second tour de ces élections dans les « grandes régions » bricolées par MM. Hollande et Valls, il restera un grand gagnant, le Front national, et deux grands perdants, Manuel Valls et Nicolas Sarkozy.

Le premier parce qu’en tant que chef du gouvernement il est le chef de la majorité parlementaire et, en même temps, le chef des 21 exécutifs (sur 22) qui se trouvaient aux commandes des régions depuis 2010. En outre, le Premier ministre s’était engagé très fortement dans la campagne. Et, comme il savait qu’il ne pourrait pas mener celle-ci en s’appuyant sur des bilans régionaux comme régionaux très contestés, il avait pris résolument l’option de la peur. Celle représentée selon lui par Marine Le Pen et les siens. Un très mauvais choix. Plus de 6 millions d’électeurs l’ont démontré.

Le second comptait sur ce scrutin pour se mettre sur orbite en vue de la primaire qui doit désigner le candidat LR à la présidentielle de 2017. Et, convaincu par les multiples sondages réalisés semaine après semaine ainsi que par les analyses des « experts » sévissant dans nos médias, il avait passé par pertes et profits les listes d’une gauche très divisée et résumait cette élection à un duel aisément gagnable selon lui entre LR et FN. Manque de chance : le PS, et la gauche dans son ensemble, a mieux résisté que prévu (effet attentats et COP21 ?) et, surtout, le Front national a franchi la ligne d’arrivée le 6 au soir avec une avance beaucoup plus importante qu’annoncée par ceux qui demeurent sourds au ras-le bol des hommes et des femmes, des retraités et des jeunes, des chômeurs et des salariés précaires de ce pays.

Au crédit cependant de Nicolas Sarkozy, après ce sombre dimanche : il a proposé et obtenu du bureau national de son parti le « ni-ni », c’est-à-dire ni fusion, ni retrait des listes pouvant se maintenir. Ainsi, il a respecté les électeurs et n’a pas succombé à la tentation des magouilles d’entre deux tours. Ce qui n’a pas été le cas de Manuel Valls qui, tout en assénant, l’œil noir et le verbe martial, ses sempiternels couplets sur les valeurs de la République et la démocratie, s’est employé à rabibocher des « camarades » qui, pendant des semaines, se sont dits les pires horreurs, et à mettre sur le compte de l’esprit de responsabilité les retraits obtenus des listes arrivées en troisième position…pour faire barrage au FN. Au passage, le Premier ministre, après cette nouvelle débâcle électorale, n’aurait-il pas fait plus preuve du sens des responsabilités en proposant sa démission au président de la République ?

Parce que c’est aussi de cela dont les Français ont assez : quel que soit le résultat d’une élection ou d’une politique, on s’accroche par tous les moyens au pouvoir.

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