Nos ministres ont donc rendu leur devoir de vacances. A défaut de prendre résolument en mains les nombreux problèmes rencontrés par notre pays en 2013, le président de la République et le Premier ministre leur avaient demandé de répondre à une question éminemment urgente : « quelle France en 2025 ? » Admirez au passage la subtilité consistant à s’arrêter à une date ne coïncidant pas avec un scrutin présidentiel. Histoire évidemment de couper court à tout soupçon électoraliste...
Je ne sais pas si on connaîtra dans le détail le résultat de la réflexion gouvernementale. Pour ma part, je crains de plus en plus que la réponse sur l’état de la France dans 12 ans soit à rechercher du côté de Marseille, où on vient d’enregistrer le 13ème règlement de comptes depuis le début de l’année, où les assassins d’un jeune homme sont venus aux urgences d’un établissement hospitalier agresser le personnel médical, où ce même personnel réclame, à défaut de policiers, l’augmentation du nombre de vigiles jusqu’à la porte du bloc opératoire !
Oui, il faut le dire et le redire, quitte à ce que M. Mélenchon nous estime, comme le ministre de l’Intérieur, contaminé par l’extrême- droite : la France, et pas seulement Marseille, sombre chaque jour un peu plus dans la violence, le seul langage que connaît une minorité sans foi, ni loi. Ces individus, pour protéger leurs trafics, font régner la terreur dans « leurs » quartiers. Des quartiers interdits aux policiers, aux pompiers, aux médecins, aux employés des services publics et au commun des mortels. Mais, ils n’hésitent pas, surtout s’ils sont en bande, à « descendre en ville » pour s’en prendre à quiconque ne leur plaît pas, pour arracher les sacs des vieilles dames, pour frapper un adolescent et lui voler son smartphone, pour menacer le conducteur du bus ou du tramway, pour déclencher une bagarre lors d’une séance de cinéma, etc.
C’est quotidiennement que de tels actes, de l’incivilité ou du vandalisme exaspérant jusqu’aux coups de couteau ou aux rafales de kalachnikov, sont commis aujourd’hui en France. Il n‘y a aucune raison pour que l’escalade s’arrête puisqu’on trouve toujours, et pas seulement dans les médias spécialisés dans l’excuse, des responsables politiques pour l’encourager. Car ce n’est certainement pas l’idéologie véhiculée par Mme Taubira qui sera capable de faire réfléchir à deux fois les « sauvageons » de Jean-Pierre Chevènement devenus quelques années après de fieffés voyous !
N‘en déplaise à Mme Vallaud-Belkacem qui, avec son sourire angélique, nous a encore une fois pris pour des c... N’a-t-elle pas osé déclarer, le jour-même, où MM. Ayrault et Valls devaient, une nouvelle fois se déplacer à Marseille à la suite des faits divers évoqués plus haut, que « la politique de sécurité menée par le gouvernement dans la cité phocéenne commençait à donner des résultats » ?
