Est-ce qu’un jour l’UMP saura se sortir du piège dans lequel le PS et les médias qui lui sont proches, l’enferment, à plaisir, depuis tant d’années avec cette « tarte à la crème » de front républicain ? Ce ne sera, en tout cas, pas pour cette fois ?
Sommés de choisir entre le « ni-ni » cher à Jean-François Copé, le vote blanc, le vote en faveur du candidat socialiste ou l’absence de consigne de vote, étant entendu qu’aucun d’eux n’osera inviter les électeurs de la 4ème circonscription du Doubs à mettre un bulletin au nom du candidat FN, les « têtes pensantes » du parti se sont, comme d’habitude, joyeusement divisées. Pour le plus grand plaisir de leurs adversaires.
Alain Juppé, Nathalie Kosciusko- Morizet et Dominique Bussereau, comme prévu, en ont appelé à « leur » morale pour dire que s’ils devaient voter dimanche du côté de Sochaux ils choisiraient le représentant du PS. François Fillon a, pour une fois, copié…Copé en se prononçant pour le « ni-ni ». Quand même, il y en a eu, et non des moindres (Bruno Le Maire, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez…), pour dire, peu ou prou, que le front républicain était une duperie et qu’il convenait de laisser les électeurs, ayant choisi le candidat UMP au premier tour, libres de décider s’ils devaient voter pour l’un ou l’autre des candidats restant en lice, voter blanc, ou s’abstenir. Une position à laquelle il semblerait que Nicolas Sarkozy se rallie, tout en ajoutant qu’il convenait… de faire barrage au FN !
A force de vouloir ménager « la chèvre et le chou », on finit par se décrédibiliser. Au lieu de se mêler à la meute de tous ceux qui crachent sur un parti et ostracisent ses dirigeants tout en faisant les yeux doux à leur électorat, l’ancien chef de l’Etat aurait pu en profiter pour renvoyer la balle dans le camp du PS en demandant pour quelle raison MM. Hollande, Valls et compagnie, au pouvoir depuis deux ans et demi, s’ils considèrent vraiment le parti de Marine Le Pen comme non républicain, n’ont-ils jamais essayé de l’interdire ? Ils auraient été bien en peine de répondre, à moins qu’ils évoquent la liberté de penser et de s’exprimer ( !), vu qu’il leur sert depuis 40 ans pour gêner aux entournures une droite qui n’en finira jamais avec ses complexes.
