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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 16:17

Encore un superbe (façon de parler) exemple de la façon dont l’exécutif socialiste s’assoit sur les grands principes de « démocratie participative » qu’il n’a de cesse de mettre en avant. La commission d’enquête publique, au terme d’une consultation qui a duré plusieurs semaines a rendu un avis défavorable. La Cour des comptes idem. Peu importe, le gouvernement a décidé de donner son feu vert aux lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse pour la modique somme de 8, 3 milliards d’euros !

C’est le ministre des Transports, Alain Vidalies, qui a été chargé d’annoncer la « bonne » nouvelle aux… militants socialistes réunis pour la fête de la Rose dans les Landes. Mais n’allez surtout pas en déduire qu’il s’agit d’une décision à caractère électoraliste. Surtout pas. Le ministre a pris bien soin d’expliquer qu’il s’agissait de rattraper le retard pris par l’Arc Atlantique par rapport à l’Arc Méditerranéen et que ces liaisons étaient soutenues par l’Europe qui les a labellisées comme un projet important. Par ailleurs, ne riez pas, il s’agit de « ne pas être en retard par rapport au développement de la grande vitesse en Espagne » !

Sur ce dernier point, on fera quand même remarquer à M. Vidalies que de Dax à la frontière espagnole, il reste encore pas mal de kilomètres. Comme d’ailleurs, de Montpellier à Perpignan, puisque si la ligne Paris-Nîmes va être bientôt prolongée jusqu’à Montpellier, pour la jonction avec la ligne qui traverse les Pyrénées de ce côté c’est le flou le plus complet.

Autre incohérence ou ineptie (au choix) : le même gouvernement qui a imposé le rapprochement entre Toulouse et Montpellier à travers la nouvelle région Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, se préoccupe surtout de réduire le temps de trajet entre Bordeaux et Toulouse. En attendant, il faudra toujours 2 heures 30 au moins pour rallier par le train les deux métropoles appelées à se partager le pouvoir en Occitanie !

Enfin, parlons protection de l’environnement : un thème cher à notre président de la République, surtout à moins de 3 mois de sa grande œuvre, la COP21. Qui dira que les travaux d’aménagement de ces LGV vont bouleverser toute une région (voir ce qui se passe actuellement entre Nîmes et Montpellier) et l’un de ses fleurons : le vignoble de Sauternes ?

N’en déplaise à MM. Rousset, Juppé et Malvy l’eurodéputé écologiste, José Bové, a raison de dire que, d’un bout à l’autre, on marche à l’envers.

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