Du temps de feu Georges Frêche, Montpellier puis le Languedoc-Roussillon raffolaient des superlatifs. Dans les slogans, le plus damait régulièrement le pion au mieux. Il semble qu’avec la création de la « grande région » Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon les mauvaises habitudes perdurent au risque de sombrer dans le ridicule.
La taille ayant été le seul critère retenu par MM. Hollande et Valls au moment de dessiner la nouvelle carte administrative du pays et, donc, de faire croire à Bruxelles qu’ils réformaient le millefeuille administratif français, la page d’accueil du site internet de la collectivité présidée par Carole Delga fait la part belle aux chiffres censés démontrer l’étendue de son potentiel. Et, naturellement, la présentation synthétique des forces de la région est résumée par une comparaison sans appel : « Un territoire plus grand que…l’Irlande ». Traduction : MPLR n’a rien à envier à un Etat membre de l’Union européenne.
Dommage que, de Toulouse à Montpellier, on ne puisse pas rivaliser avec Dublin en ce qui concerne la progression du PIB : plus de 7 % en 2015 !
