Après Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, qui a provoqué un joli tintamarre dans son camp pour avoir manifesté un certain réalisme en déclarant qu’il y avait une centaine de Molenbeek dans notre beau pays (il faut s’appeler François Hollande pour ne pas l’admettre), c’est Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes, qui a « mis le souk » en comparant, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, les femmes musulmanes choisissant de mettre le voile aux… nègres américains qui étaient pour l’esclavage !
Tollé immédiat, propulsé à la vitesse d’un clic par le réseau Twitter, avec en figure de proue l’incontournable président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, le Nîmois Abdallah Zekri. « Rossignol-démission » : ont scandé les anti-racistes professionnels. Ce qui n’a, fort heureusement, guère fait reculer Mme Rossignol qui, si elle a bien voulu admettre une faute de langage (et encore), n’a pas retiré un seul mot sur ce qu’elle avait dénoncé par ailleurs. A savoir la pression et l’emprise de groupes salafistes sur les femmes musulmanes en France et les marques de prêt à porter qui investissent le créneau du voile islamique.
Bravo donc à cette ministre qui n’a pas craint de s’élever contre cette nouvelle étape dans la dérive communautarisme et d’enfreindre le « politiquement correct ». Et il est bien que des associations féministes ou qui militent pour l’égalité hommes-femmes n’aient pas hésité à la soutenir.
