Pendant que notre ministre de l’Intérieur, estimant que son honneur est en jeu, n’en finit pas de polémiquer avec la policière municipale de Nice qui affirme avoir été victime de pressions « haut-placées » lors de la rédaction de son rapport sur la dramatique soirée du 14 Juillet, Daech met, hélas, « les bouchées doubles ». Il ne se passe plus de jours sans que des islamistes radicalisés passent à l’acte, au Moyen-Orient bien sûr, mais aussi en Allemagne et en France. Le dernier acte barbare, et malheureusement sans doute pas le dernier, a été commis dans l’église de Saint-Etienne-du Rouvray. Un prêtre égorgé !
« Nous sommes en guerre ! » n’arrêtent pas de nous seriner le président de la République et le Premier ministre. Certes. Mais, au risque de nous répéter, ne serait-il pas plus urgent, au vu des évènements qui se succèdent selon des scenarri ressemblants, de mener cette guerre dans l’Hexagone avant de penser à bombarder les positions de l’Etat islamique en Syrie et en Irak ? Ne serait-il pas temps d’écouter ceux qui, depuis longtemps déjà, tirent la sonnette d’alarme devant la progression rampante du salafisme en France qui n’est pas étrangère aux attentats que nous subissons.
A cet égard, il faut lire le livre de Céline Pina, « Silence coupable » (Kero). Cette ex-élue socialiste, ayant exercé des mandats locaux dans le Val d’Oise, a pu vérifier comment l’islamisme a pu gagner du terrain dans notre pays, notamment dans les villes, au point d’endoctriner des milliers de jeunes et moins jeunes, même si, fort heureusement, ils ne sont que quelques-uns prêts à mourir dans des opérations terroristes. C’est contre tout un système qu’il convient de lutter. Et Céline Pina a raison de dénoncer, notamment, le clientélisme des partis politiques et des élus, de gauche comme de droite, pactisant souvent avec des islamistes et s’asseyant sur les principes fondamentaux de la laïcité. En agissant ainsi, les uns et les autres imaginent « préserver la paix sociale. ».
Coupable utopie !
