Après les derniers attentats, ceux de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, notamment, l’islamisme a été au centre de la plupart des conversations en ce mois d’Août, marqué par voie de conséquence par une désaffection des touristes sur notre sol. Il a même suscité une nouvelle controverse entre François Hollande et Manuel Valls. Même si, comme d’habitude, on s’est efforcé d’un côté comme de l’autre d’expliquer qu’il n’y avait pas de désaccord et qu’il s’agissait, encore une fois d’une interprétation malveillante des propos tenus par le Premier ministre !
Malheureusement pour les intéressés, tout le monde a bien compris que celui-ci penchait pour un financement plus ou moins public de l’islam en France, afin d’éviter la mainmise de pays étrangers sur un certain nombre de mosquées. Option non partagée par l’Elysée.
Manuel Valls s’est donc rabattu sur l’idée d’une Fondation France-Islam et là, François Hollande a surenchéri en lançant le nom de Jean-Pierre Chevènement pour la présider ! A quel titre l’ancien ministre et ancien candidat à la présidence de la République s’imposait-il pour pareille fonction ? Mystère. En tout cas, on ne peut pas dire que l’idée a beaucoup séduit. En particulier du côté musulman. A cet égard, il faut souligner le commentaire, plein de bon sens, d’un imam respectueux, lui, des lois de la République, Tarek Obrou.
« Ce n’est pas une réforme de l’islam qui va empêcher le terrorisme, a déclaré celui qui officie à Bordeaux. C’est aux parents et à l’école de faire en sorte que les jeunes musulmans s’intègrent dans le pays… »
L’islam a d’autant plus été un sujet de débat au mois d’août que sont apparus les arrêtés (validés par la justice) pris par plusieurs maires interdisant le « burkini » sur les plages et les affrontements intercommunautaires dans une localité corse. Le ton étant monté, et la conviction qu’il s’agissait pour l’essentiel de provocations de la part des adeptes de cette tenue ayant fait son chemin, Manuel Valls a fini par livrer son sentiment. Un avis, il faut le dire, particulièrement hypocrite puisque, si le Premier ministre soutient la position des maires, il n’entend pas pour autant intervenir plus avant. En résumé : vous avez raison, mais débrouillez-vous !
On retrouve là le courage qui a présidé à l’interdiction du voile dans les établissements scolaires, tout en abandonnant au personnel enseignant la responsabilité de la faire respecter…
