Le « Pénélopegate » ayant fini, au bout d’un mois, par lasser nos journalistes politiques, ceux-ci se tournent depuis quelques jours vers Emmanuel Macron. Et l’enfant chéri des médias découvrent que les engouements des éditorialistes et autres éminents commentateurs peuvent cesser du jour au lendemain. Même l’Obs qui a consacré beaucoup de pages et de couvertures (presqu’autant que Paris-Match) à l’ancien ministre de l’Economie se met à douter de sa capacité à décrocher la « timbale » élyséenne. Il a suffi de quelques meetings n’ayant pas fait le plein de supporters et de quelques bousculades pour que, soudain, on s’aperçoive que derrière les belles paroles il n’y avait pas grand’chose de concret. Et qu’à naviguer de la gauche à la droite on finissait par ne pas très bien distinguer le cap.
Il faut dire aussi que le leader d’ « En marche ! » a effectué quelques faux-pas spectaculaires. Qualifier, depuis Alger, la colonisation française de « crime contre l’humanité » fait partie de ces inepties qui démontrent les limites d’un candidat à la présidence de la République. Quand on cherche à gagner les voix d’une communauté, il y a quand même des limites infranchissables. Et quand on en rajoute, en espérant se faire pardonner par l’autre communauté qui s’est sentie insultée par un tel propos, et qu’on ressort le « Je vous ai compris » du général de Gaulle, qui reste une blessure inguérissable pour celle-ci, rien d’étonnant à ce que la « bulle médiatique » Macron se dégonfle un peu.
Même quand on a pris soin d’aller déposer une gerbe sur la tombe de Roger Hanin, pied-noir et fidèle de François Mitterrand.
