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  • : Le blog de Michel Renouleaud
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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 16:52

Imaginons un instant qu’à chacun de leurs déplacements Benoît Hamon ou Jean-Luc Mélenchon, les deux représentants de la gauche dans la course à l’Elysée, doivent faire face à des bandes d’énergumènes affichant clairement leur appartenance à des mouvements d’extrême-droite. Que ces parfaits démocrates, toujours respectueux de la liberté d’expression, non seulement s’attaquent aux bus transportant les partisans de leurs candidats à l’élection présidentielle, mais ne se gênent pas pour, au passage, « casser du flic » en lançant par exemple des cocktails-molotov sur les forces de l’ordre et détruire du mobilier urbain. Toutes les associations bien-pensantes, les partis de gauche, les syndicats et une bonne partie des médias se dresseraient comme un seul homme et réclameraient des sanctions exemplaires contre ces hordes de fachos qui veulent mettre à bas la République.

A Nantes, le week-end écoulé, mais des actes plus ou moins violents sont aussi perpétrés presqu’à chaque fois que Marine Le Pen ou François Fillon, voire Emmanuel Macron, veulent tenir meetings, la présidente du Front national, et ses sympathisants, ont eu droit à un accueil des plus musclés. C’est le moins qu’on puisse dire. Et les manifestants, en cette circonstance, n’ont pas plus caché leur idéologie que lorsqu’ils disent prétendent s’opposer, par exemple, au projet d’aérodrome à Notre-Dame-des-Landes.

Alors, oui, François Fillon a eu raison de dénoncer la passivité du pouvoir face à des faits qui créent un climat de quasi-guerre civile. Surtout qu’il paraît qu’on est toujours en état d’urgence. Et Bernard Cazeneuve, le Premier ministre, a bien eu tort de lui répondre en l’accusant de « chercher la  polémique pour faire oublier les difficultés rencontrées pendant sa campagne » !

Quant à Jean-Christophe Cambadélis, le Premier secrétaire du PS, il a donné la pleine mesure de sa conception du débat électoral en rejetant la responsabilité des incidents nantais sur…Marine Le Pen ! En résumé, elle aurait dû annuler un déplacement qui n’était qu’une provocation pour les « gentils » activistes d’extrême-gauche, encagoulés, rompus aux affrontements et solidement armés…

Eh oui, cela se passe ainsi en France en l’an 2017 !

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