Le commentateur iconoclaste du football sur Canal +, Pierre Ménés, n’est pas vraiment ma tasse de thé. Si j’ai envie, aujourd’hui, de me faire son avocat, c’est que j’ai de plus en plus de mal à supporter les procès intentés systématiquement par les professionnels de l’anti- racisme, parmi lesquels nombre de journalistes, dès que l’on ose dire que le racisme anti-blanc existe aussi en France.
Pierre Ménés s’est sans doute mal exprimé en réagissant aux propos excessifs, comme souvent, de Lilian Thuram qui avait déclaré dans une interview au journal italien Corriere dello Sport que « les Blancs pensent être supérieurs et croient l’être… ». Mais l’exemple donné par le journaliste de son fils mal accepté, voire rejeté, dans une équipe de jeunes d’un club de la région parisienne majoritairement constituée d’éléments d’origine africaine, maghrébine en particulier, a été vérifié maintes fois par d’autres parents, un peu partout à travers la France. Il n’y a que ceux ne fréquentant que les arrondissements chics de la capitale qui ne connaissent pas cette situation. Et qu’on ne nous raconte pas d’histoires : le talent du joueur n’est généralement pas en cause.
Alors, certes, les propos et les comportements inacceptables envers des joueurs de couleur sont, hélas, beaucoup plus fréquents et surtout spectaculaires dans les tribunes de nos stades. Comme d’ailleurs les injures « à caractère homophobes » qui ont dominé l’actualité lors des premières journées du championnat de Ligue 1. Mais nier farouchement le fait qu’il existe, ici et là, une sorte de ségrégation inversée est, une nouvelle fois, se mentir.
