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  • : Le blog de Michel Renouleaud
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7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 15:05

La France est-elle condamnée à vivre des fins d’année dominées par des mouvements sociaux d’ampleur ?

Il y a un an, les gilets jaunes, par leurs blocages de ronds-points et leurs manifestations, dérapant plus ou moins du fait de l’immixtion dans leurs rassemblements d’éléments, les black- blocks, n’ayant qu’un seul objectif : casser, ont mis à mal l’économie du pays. D’autant que le président de la République a mis beaucoup de temps à percevoir l’état d’exaspération de ceux « d’en bas » avant de demander au gouvernement de prendre quelques mesures, coûteuses pour le budget de l’Etat, mais trop tardives et ne répondant qu’imparfaitement aux doléances.

L’agitation s’est donc poursuivie durant toute l’année 2019, avec ces rituels chaque samedi, dans un certain nombre de villes, dont Montpellier, bouclées par des forces de l’ordre et accusées de violences parce que répondant aux provocations. Une arme, le LBD (lanceur de balles de défense), utilisée par la police, est devenue quasiment la vedette des affrontements hebdomadaires avec sa mise en accusation par les nombreux « observateurs » que la situation a générés.

A peine les gilets jaunes venaient-ils de célébrer l’an 1 ou « l’acte 53 », au choix, de leur contestation du pouvoir, que celui-ci se trouve confronté à un nouveau vent de révolte. Les gilets jaunes ont en effet trouvé du renfort avec tous ceux que le projet de réforme des retraites, l’un des engagements majeurs pris par Emmanuel Macron, inquiète. Il faut dire que la méthode choisie par l’exécutif pour mettre un terme à la cohabitation de 42 régimes différents et la remplacer par un système universel par points n’est pas apparue d’une grande clarté. La concertation OK. Mais alors il faut éviter les annonces et les confidences contradictoires.

Résultat : tous les syndicats ont repris du poil de la bête, surtout la CGT avec les cheminots fermement attachés à leur régime spécial en même temps qu’à leur statut,  et, le jeudi 5 Décembre, ils ont réussi à mobiliser, à Paris mais aussi dans toutes les villes, des centaines de milliers d’hommes et de femmes, d’agents des services publics comme du monde de l’entreprise et des professions indépendantes. Plus de 800 000 selon le ministère de l’Intérieur, 1 million 500 000 d’après les chiffres de l’intersyndicale.  Il y avait longtemps qu’on n’avait vu autant de monde battre le pavé. Et la grève observée aussi bien dans l’enseignement que dans les transports ferrés et aériens, avec aussi le blocage des raffineries, a naturellement débouché sur une France au ralenti.

Réponse immédiate du Premier ministre à ce « jeudi noir » : « je reste droit dans mes bottes » ! Edouard Philippe à vrai dire n’a pas repris la fameuse formule utilisée par son mentor, Alain Juppé, en 1995 lors d’une précédente tentative de toucher aux retraites. Mais c’était tout comme. Pas question d’abandonner le projet. Mais… il reste des marges de négociation.

De toute façon, les responsables syndicaux, encouragés par le succès de leur inititiative, n’ont pas attendu l‘intervention du chef du gouvernement pour annoncer qu’« ils » remettraient ça le mardi 10, après un week-end marqué par la poursuite de la grève à la SNCF comme à la RATP.

Les nouvelles rencontres, prévues en début de semaine, entre les partenaires sociaux,  Jean- Paul Delevoye, le haut-commissaire aux retraites et la ministre de tuttelle, Agnès Buzyn, ont-elles des chances de calmer les ardeurs ? Rien de moins sûr. Rendez-vous donc mercredi midi .et la présentation « officielle » et complète du projet de réforme par le Premier ministre.

D’ici-là, tout le monde, parlementaires, experts des questions sociales, journalistes…est à la recherche de la moindre information et chacun y va de ses pronostics Le texte satisfera-t-il à la fois la nécessité de remettre de l’équité entre toutes les catégories de travailleurs, de maintenir un niveau de pensions décent sans trop toucher à la durée de cotisations ? L’équation apparaît délicate à résoudre. Tellement qu’il n’est pas impossible qu’on en reste au stade des principes et que le calendrier de la mise en œuvre des mesures soit renvoyé à plus tard.

Bref, on n’a pas fini de reparler d’un sujet hautement inflammable et mal emmanché !

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commentaires

D
Quelle idée de vouloir mettre sous la même toise des gens qui ont des parcours professionnels, des fonctions, des formations, des ages, , des revenus, des situations familiales, des patrimoines ......différents. A cet égard la situation des avocats est édifiante. Après le regime universel des retraites, le revenu universel, la licence à tout le monde, les vacances en même temps au même endroit...Pire qu'Orwell
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