L’enseignement supérieur, déjà très affecté par la Covid-19 qui limite le nombre de cours en présentiel et place beaucoup d’étudiants dans des situations financières délicates, n’en finit pas de faire parler de lui. Malheureusement, pas pour les meilleurs motifs.
La polémique née des propos de la ministre sur l’islamo- gauchisme se poursuit avec de plus en plus d’intellectuels, pas forcément les étiquetés « réactionnaires » par la bien-pensance, se démarquant de ceux qui se sont offusqués à grands renforts médiatiques. Ainsi, Jacques Julliard enfonce le clou en écrivant dans Marianne, que nous vivons, dans le monde des idées, « la troisième glaciation des temps modernes. « Après le progressisme soviéto-marxisme et l’hallucination maoïste, voillà ceux qui voient dans l’islam la religion des pauvres (et non celle de émirs pétroliers…), et dans l’immigration arabo-musulmane un prolétariat de rechange. »
Comme si cette bagarre ne suffisait pas, des étudiants de Sciences-Po Paris, où on ne semble pas pressé de quitter la lumière des projecteurs, révèlent qu’ils ont été poussés à utiliser l’écriture inclusive dans un partiel de…sociologie ! Pas de sanction pour les réfractaires mais un demi-point de bonus pour ceux qui tenteraient de l’utiliser.
Avec cette écriture inclusive, on continue de nager en plein délire. A moins qu’on ne soit déjà en train de couler. Car, tandis qu’un député de la majorité, appuyé par 60 de ses collègues, se proposait de déposer une proposition de loi visant à interdire son emploi dans les documents administratifs, le porte-parole du gouvernement estimait, lui, que ce débat n’était pas prioritaire. Donc, le « maoïsme grammatical », qui contribue, au nom de l’égalitarisme, à détruire une culture française mal en point pourra continuer à pourrir notre langue. Car il ne peut y avoir que des idéologues bornés pour défendre une lubie excluant, à minima, les élèves en difficulté, entravant la compréhension et enlaidissant le discours.
