Ah, les primaires ! Parce qu’en France on ne saurait faire l’impasse sur tout ce qui vient des Etats-Unis, les dirigeants de nos partis politiques se sont lancés, sans trop réfléchir, dans l’organisation de consultations, ouvertes ou non, en vue de désigner leurs candidats à l’élection présidentielle. Sauf qu’ici la démocratie ne se limite pas à un duel entre Républicains et Démocrates.
Si on n’a pas le choix entre 50 « nuances », l’éventail des options s’avère quand même assez large, de l’extrême gauche à l’extrême droite (avec toutes leurs variantes), en passant par toutes les gammes de droite, de gauche, du centre, des écologistes, etc. Et puis, le Français n’est pas naturellement discipliné. En conséquence, la dernière expérience s’est terminée en magistral fiasco pour les deux formations qui dominaient le jeu depuis de nombreuses années. Mais, il en faut plus pour décourager tous ceux qui n’apprennent rien de leurs échecs.
C’est du côté des Républicains que la situation est la plus difficile à suivre puisqu’on trouve des partisans acharnés d’une primaire, d’autres qui veulent s’en remettre à des sondages( !) et un « dissident » qui a décidé d’être candidat quoiqu’il se passe. Chez les socialistes, pas question de primaire, pas plus que de candidat déclaré pour l’instant même s’il y en a une qui montre tous les signes d’un intérêt grandissant. Et puis, il y a les écologistes qui, eux, ont une grande habitude de la question. Pour l’heure, ils sont au moins cinq à s’être placés sur la ligne de départ !
Pendant ce temps, un homme, hors parti, comme Emmanuel Macron en 2017, trace sa route encouragé par l’attention soutenue que lui portent les médias. Les médias hostiles comme ceux qui partagent sa vision des choses. Bien sûr, les sondeurs se sont intéressés à lui. Pour conclure qu’au jour d’aujourd’hui il est loin de déchaîner l’enthousiasme. Mais, encore une fois, il ne faut pas forcément croire les sondeurs.
En tout cas, avant que chacun ne gagne son lieu de vacances et en espérant que le variant Delta ne vienne pas troubler celles-ci, on ne peut pas dire que le panorama politique soit des plus passionnants. Dommage car le pays aurait bien besoin que quelqu’un le sorte de la déprime post-confinement.
