Puisqu’on n’a pas trouvé d’idée plus imbécile que de décréter ce samedi 13 novembre « journée de la gentillesse » (j’attends toujours que quelqu’un lance le principe de la « journée internationale de la c... »), je propose que la palme de l’homme le plus gentil soit décernée à Guillaume Pépy, patron de la SNCF. Celui- ci ne vient- il pas d’exprimer « la profonde peine et le regret de son entreprise pour les actes commis durant la seconde guerre mondiale ». Plus clairement, M. Pépy s’est excusé pour le rôle joué par la SNCF dans le transport des juifs vers les camps de la mort. Et tout cela pour ne pas être écarté d’un appel d’offres lancé par l’Etat de Floride en vue de réaliser une ligne à grande vitesse...
Comment qualifier cette réponse à un véritable chantage, car c’en est un, exercé par un élu démocrate ( !) appuyé par des associations juives américaines ? Est- ce qu’un marché juteux nécessite de se plier à une courbette aussi indigne ? La repentance a ses limites. Celles de l’honneur.
Qui, en France, se lèvera pour rappeler aux Américains qu’ils n’ont véritablement aboli la ségrégation raciale qu’en 1967 et qu’il a fallu attendre 2003 pour voir George Bush parler de l’esclavage « comme l’un des plus grands crimes de l’Histoire », puis 2008 pour que la Chambre des Représentants s’excuse pour le traitement infligé aux Noirs pendant près d’un siècle, le Sénat, lui, se contentant d’une résolution symbolique ?