Mme la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, a donc rencontré le Premier ministre. Pour tous ceux qui suivent le feuilleton socialiste local, la situation, enfin, allait être débloquée. Jean- Marc Ayrault proposerait une mission inter- ministérielle à « Maire courage » qui, comme lors des élections régionales de 2010, s’habillerait alors en maire... disciplinée et laisserait le président de Montpellier- Agglomération, Jean- Pierre Moure, briguer sa succession à l’hôtel de ville.
Manque de chance : la tenante du poste a une autre qualité. Elle est aussi pugnace. Et, à sa sortie de l’hôtel de Matignon, elle s’est fait un malin plaisir de confier qu’elle avait confirmé au chef du gouvernement sa détermination à rassembler la gauche montpelliéraine !
En attendant le prochain épisode, avec peut-être pour décor le bureau de François Hollande, si celui-ci met encore un mouchoir sur une de ses promesses de campagne et se mêle des affaires du Parti socialiste, la situation dans la capitale régionale amène au moins à s’interroger sur la manière dont on exprime sa reconnaissance rue de Solférino.
Tout le monde paraît avoir oublié qu’il y a 3 ans le PS a essayé de se refaire une vertu, après avoir exclu « l’impossible » Georges Frêche, en envoyant au « casse-pipe » Mme Mandroux. Par exemple, quel silence assourdissant de la part de Martine Aubry, celle qui, alors Premier secrétaire du parti, avait personnellement demandé à sa collègue d’affronter « l’ogre mal élevé » et s’était déplacé pour la soutenir dans son combat perdu d’avance !
Et puis, l’égalité hommes-femmes lui tenant tant à coeur, on aimerait aussi entendre la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud- Belkacem. Les femmes maires de grandes villes ne sont pas si nombreuses (n’est-ce pas Mme Aubry ?) pour qu’on en élimine une avant même la ligne de départ !
C’est vrai que, comme d’habitude, d’un côté il y a les beaux discours et, de l’autre, la politique politicienne...
