C’est une splendide leçon qu’ont administrée les basketteurs français en remportant le championnat d’Europe face aux Lituaniens. Au-delà de leur victoire sans bavures, ils ont démontré qu’on pouvait gagner beaucoup d’argent et conserver un enthousiasme communicatif. Leur joie de jouer ensemble, sans qu’aucun ne cherche à tirer la couverture à lui, leur fierté de défendre le drapeau tricolore, ajoutés à leurs talents individuel et collectif, les qualités de leader de ce champion exemplaire qu’est Tony Parker, ont réconcilié des millions de gens avec le sport professionnel.
Oui, vraiment, voilà qui nous a heureusement changés de l’insupportable brouet servi depuis trop longtemps par nos footballeurs. Comme, les handballeurs, collectionneurs de titres, nous avaient déjà comblés, et en attendant que, du côté du ballon rond, l’état d’esprit de 1998 réapparaisse (on peut toujours rêver), il reste aux rugbymen à suivre l’exemple.
Mais, reconnaissons-le, l’entreprise là paraît encore très ardue. Il faudra, d’abord et entre autres, que le sport-roi en finisse avec ce contentieux imbécile qui dure depuis bientôt 20 ans entre FFR et LNR (Fédération et Ligue professionnelle) et vient de connaître une nouvelle poussée de fièvre avec l’annonce de la sécession des clubs par rapport à l’organisation gestionnaire de la Coupe d’Europe.
