L’Ukraine est de retour à la « une » de l’actualité. Des insurgés pro-russes prennent le contrôle, les unes après les autres, de villes situées à l’est du pays, à proximité de la frontière avec le grand voisin et le gouvernement de Kiev multiplie les mises en garde, se disant prêt à riposter.
La tension étant montée de plusieurs crans ces derniers jours, le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence…sans qu’évidemment aucune solution n’en sorte. Et ce n’est pas l’aggravation des sanctions, annoncée par l’Union européenne envers la Russie, qui changera grand’chose. Pas plus que la réunion prévue jeudi à Genève entre délégations ukrainienne, russe, américaine et européenne. Pas plus que le coup de fil passé à Vladimir Poutine par Barack Obama. Celui-ci lui ayant demandé de faire pression pour que les insurgés pro-russes déposent les armes, il s’est tranquillement vu répondre que les accusations d’ingérence de Moscou reposaient sur de fausses informations.
Sur cette nouvelle crise, il n’est pas inintéressant de lire le point de vue de Dominique Jamet sur le site Boulevard Voltaire (ww.bvoltaire.fr) intitulé « Ukraine : j’aimerais que l’on m’explique… » Car, en effet, nos médias ont quand même tendance à nous présenter la situation de manière manichéenne. Il y a les bons, qui ont délogé par la force un président, certainement plein de défauts mais quand même élu, et les méchants, qui ont pris les armes contre un pouvoir central issu de l’insurrection.
Sans doute les choses ne sont-elles pas aussi simples. Même si on peut penser que Poutine n’est pas complètement étranger à la révolte des russophones ukrainiens. Comme on ne nous fera pas croire que les Etats-Unis ne sont mus dans cette affaire que par des considérations humanitaires.
