Tous les jours, ou presque, des informations apparaissent, plus ou moins discrètement, qui témoignent du fait que l’Etat, tout au moins ceux qui sont censés le représenter, se moque de nous. Ainsi, avez-vous entendu parler de la « plateforme de progrès social » ? Pas trop. Et pour cause.
Derrière ce « machin » on trouve Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, c’est-à-dire une de ces entreprises publiques particulièrement choyées par les pouvoirs exécutifs successifs dans la mesure où, en situation de quasi-monopole, elles ont les moyens de bloquer le pays. Or donc, M. Farandou a été invité à imaginer un processus capable de maintenir, quel qu’en soit le prix, la paix sociale à l’approche d’un rendez-vous majeur pour l’image du pays, et donc celle du président de la République : les JO. Aussi, n’a-t-il pas attendu la moindre menace de grève cheminote pour proposer un arrangement sur les fins de carrière de certaines catégories de personnel, effaçant au passage l’effet de la réforme des retraites : la fameuse « plateforme de progrès social » ! Bien évidemment, les syndicats, sans exception, n’ont pas barguigné. Ils ont tous signé des deux mains. Une première…
Les statuts particuliers ont encore de beaux jours devant eux. Quoiqu’en disent MM. Macron, Attal, Le Maire et les autres qui, évidemment, clament qu’ils ne sont pour rien dans cet accord qui, une nouvelle fois, va à l’encontre de l’équité de tous devant la loi..
