Coupables ou non d’avoir manœuvrés pour que Nîmes Olympique demeure en Ligue 2 de football à l’issue de la saison 2013-2014 ? Comme dit l’autre, faisons confiance à la justice pour établir la vérité. Une chose est néanmoins sûre : l’image du club et de la ville, tellement les « Crocos », par leur histoire, sont liés à celle-ci est ternie pour longtemps. Cela par la faute de quelques personnes dont le moins qu’on puisse en dire, en attendant d’en savoir plus, est qu’il s’agit de branquignols !
En effet, quand on dirige un cercle de jeux, on peut se douter de faire l’objet d’une attention particulière de la part du service des courses et jeux de la police judiciaire. Par voie de conséquence, si l’on veut échafauder des arrangements du type truquage de matches on commence par éviter d’en parler par téléphone. Ou alors Serge Kasparian, actionnaire majoritaire depuis le printemps de Nîmes Olympique et Jean-Marc Conrad, son président, ne lisent jamais les journaux, n’écoutent pas la radio et ne regardent pas la télévision qui, tous les jours ou presque, nous parlent d’enregistrements téléphoniques effectués par des enquêteurs dans le cadre de procédures judiciaires. Ils ignorent, par exemple, que même un ancien président de la République a été longuement écouté…
Car, ce qui apparaît aujourd’hui comme incontestable, et qui a été aimablement communiqué au Canard Enchaîné, ce sont les conversations, entre les dirigeants nîmois et quelques- uns de leurs homologues ou des intermédiaires dans d’autres clubs, comme le Stade Malherbe Caennais, qui ne laissent guère de doutes quant à leur finalité.
Dramatique de devoir être confronté à de telles pratiques. Mais tellement prévisible, tant le fric a pris le dessus sur l’éthique sportive. Dans l’histoire, c’est tout le football qui se retrouve une fois de plus victime, avec en plus un club au passé glorieux, des supporters fidèles et, derrière, toute une ville aussi attachée au « ballon » qu’aux toros…
