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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 18:46

Obnubilés par la possibilité pour le Front national de s’adjuger une région, sinon plus, François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, le trio de choc à la tête de l’Etat n’a pas vu arriver les nationalistes en Corse et, donc, n’a pas cherché à constituer un « front républicain ».D’ailleurs, personne n’avait pronostiqué les succès de Gilles Siméoni et, par voie de conséquence, de Jean-Guy Talamoni. Même pas nos distingués spécialistes de la chose politique qui, pendant des semaines, matin, midi et soir, nous ont asséné leurs certitudes sur les différentes ondes. Mieux : il a fallu attendre une bonne semaine, et le discours, en corse SVP, du nouveau président de l’assemblée insulaire, pour que la presse commençât à se pencher sur les résultats du scrutin dans l’île de Beauté.

Pourtant, la prise du pouvoir par des gens qui, directement ou indirectement, ont fait la preuve de leur détermination à rejeter la France paraît être un sujet au moins aussi préoccupant pour l’unité de la nation que les résultats obtenus par Marine Le Pen et les siens. Ces derniers, en tout cas, malgré la réputation extrémiste qu’on leur colle sur le dos à tout bout de champ n’ont pas, jusque-là, utilisé la violence. Et, si certains de leurs propos en ont amené quelques uns devant la justice, aucun d’entre eux n’a eu à répondre, entre autres, de la mort d’un préfet de la République ou à défendre celui qui a été accusé de cette mort.

Le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur vont donc devoir gérer une question plus épineuse qu’on peut le penser. Et puisque Manuel Valls s’est engagé auprès de Gilles Siméoni à mener « un dialogue constructif et apaisé », il aurait tout intérêt à consulter sans tarder un homme qui a beaucoup souffert des relations traditionnellement particulières entre Paris et le maquis insulaire. Je veux parler de Lionel Jospin.

Au passage, il faut relever ce commentaire d’un des acteurs de l’époque « paillote Chez Francis », Jean-Pierre Chevènement, lequel avait claqué la porte du gouvernement en 2000 car opposé à l’octroi d’une autonomie supplémentaire pour la Corse. Le « Che » a vu dans le succès des nationalistes un nouveau signe du « détricotage de l’Etat » !

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