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  • : Le blog de Michel Renouleaud
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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 17:34

Pour le couple en charge de l’exécutif dans notre pays, les jours, les semaines et les mois se succèdent et rien ne semble devoir changer. Je ne parle pas de ce qui est évident : la non-inversion de la courbe du chômage, les déficits qui se creusent, la croissance qui demeure aux abonnés absents, les engagements oubliés, les mesures annoncées et aussitôt abandonnées…sans oublier des cotes de popularité toujours aussi basses. Non, je pense à toutes les vilénies que leur font leurs petits camarades.

Il y a les députés « frondeurs ». Non seulement, ils ne se lassent pas de dire leur désaccord avec la politique gouvernementale. Mais, ils l’expriment de plus en plus souvent dans leurs votes à l’Assemblée nationale. Cette fois, ils ont été 39 à s’abstenir sur la partie recettes du projet de loi de finances 2015 qui n’a, de ce fait, été approuvée que par 266 voix contre 245. C’est-à-dire un écart qui se réduit à chaque scrutin. Mieux, si l’on peut dire : deux anciennes ministres, Delphine Batho et Aurélie Filipetti ont rejoint le camp des socialistes opposés aux choix de François Hollande et Manuel Valls.

Quarante-huit heures auparavant, ceux-ci ont dû subir les vives critiques de celle qui, depuis la rentrée, montrait des signes d’impatience depuis sa mairie de Lille. Martine Aubry a choisi le Journal du Dimanche pour s’attaquer à l’un des piliers de la politique menée par le Président et son Premier ministre : la réduction des charges des entreprises. Selon elle, les aides, prévues par le CICE et le pacte de responsabilité, sont mal ciblées et profitent plus à des entreprises qui n’en ont pas besoin qu’aux autres. Mais, qu’on ne s’y trompe : elle ne souhaite que la réussite du quinquennat Hollande ! Elle n’est candidate à rien…D’ailleurs, elle approuve certaines réformes « qui auraient gagné à être mieux présentées ».

Il y en a un, en tout cas, qui n’a retenu que la partie à charge de l’interview de Martine Aubry. C’est…Manuel Valls. Il a décidé de lui répondre sans tarder, via l’hebdomadaire l’Obs (ex-Nouvel Observateur). « Il faut en finir avec la gauche passéiste, celle qui s’attache à un passé nostalgique et révolu, hantée par le surmoi marxiste et le souvenir des Trente glorieuses ! » Place à une gauche réformiste, pragmatique et républicaine : c’est en quelque sorte l’invitation lancée par l’hôte de Matignon qui pousse la provocation jusqu’à envisager (inspiré par le Nouvel Obs devenu l’Obs ?) un changement de nom pour PS qui céderait la place à un large rassemblement progressiste !

Voilà des propos qui, sans doute, résonneront agréablement à l’oreille du président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, qui a dernièrement monnayé le soutien de ses troupes en échange, notamment, du maintien des conseils généraux dans les départements ruraux. Mais ils ont de fortes chances de ne pas plaire aux nombreux socialistes qui trouvent que de la sociale- démocratie, on est vite passé au social-libéralisme. Et une « grande gueule » comme l’ex-syndicaliste de la CGT des Impôts, Gérard Filoche, qui s’est « distingué » par son tweet indigne après la mort du patron de Total, aura ainsi l’occasion de redire tout le mal qu’il pense d’un Manuel Valls désireux de le voir exclu du PS.

Exclusion : le mot est plus ou moins lâché. Ainsi Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement, n’y est pas allé par quatre chemins après avoir entendu son ex-collègue, Benoît Hamon, dire que la politique de l’exécutif menaçait la République. Il lui a conseillé d’être cohérent et de quitter le PS !

En attendant une embellie du côté des sondages, pour l’instant c’est le ton qui monte le plus chez les socialistes.

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