Il n’y a rien à faire : quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…
Après une bonne dizaine de jours passée à tenter d’écoper la méga-avarie provoquée par les passages les plus « croustillants » de ses confidences au tandem Davet-Lhomme, François Hollande avait, enfin, une occasion de se réjouir. Et même de se convaincre que ses amis l’avaient enterré trop tôt. Pôle Emploi annonçait, immédiatement relayé et amplifié par tout le gouvernement, ce qu’il avait fini par ne plus espérer : la baisse spectaculaire du nombre de chômeurs ! Et pas qu’un peu : 66 300 en moins en Septembre par rapport à un mois d’Août « pourri ». Historique même puisqu’on n’avait pas connu pareille diminution d’un mois à l’autre depuis…1996.
Il n’en fallait pas plus pour que « moi, Président » explique que cela était le résultat de sa politique…en oubliant, bien sûr une des raisons de cette statistique positive : le passage de 450 000 demandeurs d’emploi de la catégorie A, celle sur laquelle tout le monde se polarise, à la catégorie C constituée des chômeurs admis dans les stages de formation. Des stages que le gouvernement a dotés d’un milliard supplémentaire en cours d’année afin de parvenir, enfin, à inverser cette maudite courbe. Et, peu importe si les formations proposées se révèlent la plupart du temps des voies sans issue.
Mais, il est écrit que les instants de bonheur seront toujours très courts pour le chef de l’Etat. A peine avait-il eu le temps de se féliciter de cette embellie sur le front de l’emploi que l’INSEE abaissait sa prévision de croissance pour 2016 ! Le taux ne dépassera certainement pas 1,3 % au lieu des 1,6 prévus initialement et le ministre de l’Economie, pourtant généralement optimiste, semble partager ce pronostic.
Explication des experts : si les voyants sont au vert pour les entreprises grâce aux taux d’intérêt très bas, au pétrole peu cher (cela pourrait rapidement changer) et à la restauration de leurs marges, l’économie française paie les attentats qui ont découragé beaucoup de touristes étrangers, et…les nombreuses grèves consécutives à l’adoption de la loi travail !
D’ici à ce que Myriam El Khomri, et le Premier ministre qui a voulu passer en force avec le 49-3, soient finalement accusés d’avoir joué contre François Hollande…
