Après le Mali et la Centrafrique, c’est en Irak que François Hollande est allé recueillir les vivats que les Français sont de plus en plus nombreux à lui refuser. Premier chef d’Etat à se rendre là où forces irakiennes et surtout kurdes, armées par nos soins, tentent de freiner l’avancée des djihadistes de l’Etat islamique, notre président de la République a voulu démontrer à Barack Obama qu’il pourrait compter sur lui dans la guerre que celui-ci s’est décidé à déclarer après les assassinats de deux journalistes américains.
Mais il est écrit que même ses tentatives de figurer parmi les « grands » sur la scène internationale ne vaudront pas au chef de l’Etat de faire l’unanimité à Paris. L’Irak lui rappelant son moment de gloire, quand à la tribune de l’ONU en 2003 il avait, au nom de la France, dit son opposition à l’intervention américaine contre Saddam Hussein, Dominique de Villepin a qualifié « d’absurde et dangereuse » la décision du président américain.
Et l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac n’est pas le seul à être opposé à cette nouvelle « croisade ». A gauche, y compris au sein du Parti socialiste, beaucoup ne se cachent pas pour trouver hasardeux le choix de la force. Celui qui, en tout cas, énonce une vérité sur cette poudrière moyen-orientale c’est… Jean-Luc Mélenchon. Quand il dit qu’il faudrait peut-être commencer par arrêter de dérouler le tapis rouge aux émirs et autres monarques d’Arabie saoudite, du Qàtar, de Bahrein…
Car ce sont bien eux, avec l’argent d’un pétrole et d’un gaz qui nous intéresse tant, qui ont financé et armé les barbares à l’œuvre en Syrie, en Irak et ailleurs. En Lybie comme au Nigéria ou en Somalie. Avant d’ailleurs d’être submergés par plus intégristes qu’eux !
Faire preuve d’un peu de cohérence, là encore, ne serait pas superflu.
