Economies étant devenu le leit- motiv du gouvernement, à défaut d’en réaliser (voir l’augmentation de la dépense publique entre 2012 et 2013), chacun y va de son couplet sur les gabegies constatées çà et là. En attendant qu’il y soit mis un terme, ce qui n’est pas pour demain hélas, on peut s’arrêter sur quelques exemples de l’emploi inconsidéré des impôts payés par les contribuables.
Ainsi, le quotidien Midi Libre rend compte, aujourd’hui, de l’assemblée générale de l’association chargée de gérer l’opéra-orchestre de Montpellier. Une structure dont l’avenir apparaît des plus sombres du fait de la diminution des subventions généreusement versées par l’Etat et les différentes collectivités. Et qu’apprend-on au passage ? Que 18 millions d’euros sur les 20 représentés dans le budget par l’argent public, sont consacrés à la location de la salle de spectacles (le Corum) et au paiement des salaires des 242 emplois permanents ! Il ne reste donc que 2 millions pour la partie artistique…
Incontestablement, il y a quelques fausses notes à corriger d’urgence.
C’est comme la situation que les épisodes pluvieux aux conséquences catastrophiques qui se sont succédées sur Montpellier à une semaine d’intervalle a fait apparaître.
Parmi les équipements publics ravagés, il y a le stade de la Mosson, « l’antre » du MHSC cher à Louis Nicollin. Devant l’étendue des dégâts, il y en a qui ne barguignent pas : il faut construire un autre stade, ailleurs !
Ils oublient quand même que cette enceinte, plusieurs fois réaménagée et agrandie, a déjà coûté plusieurs dizaines de millions d’euros, qu’une nouvelle construction représente au bas mot un investissement d’au moins 150 millions et que, malgré tout, la capitale du Languedoc-Roussillon dispose, par la grâce de feu Georges Frêche, d’un autre stade moderne, certes dévolu au club de rugby et rebaptisé, dernièrement « Altrad Stadium », mais qui peut sans problèmes majeurs, accueillir des rencontres de football.
Le scandale serait pour les collectivités d’envisager le remplacement de la Mosson sans avoir cherché à utiliser pleinement une installation qui offre une capacité tout à fait en adéquation avec la moyenne de spectateurs enregistrée par l’équipe de « coach » Courbis.
