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  • : Le blog de Michel Renouleaud
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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 15:10

Quand, après que les frères Kouachi se soient livrés à leur horrible « besogne » dans les locaux de Charlie-Hebdo, puis qu’ Amedy Coulibaly ait ajouté d’autres innocentes victimes dans l’Hypercasher de la porte de Vincennes, et avant d’autres attentats, comme celui du musée du Bardo à Tunis, le plus meurtrier, ou de projets d’attentats déjoués in-extremis, sur notre sol et ailleurs, nous faisions partie de ceux qui craignaient fort que ce ne soit que le début d’une guerre menée par l’islamisme radical à l’Occident, mais pas seulement puisqu’on le voit presque chaque jour des musulmans chiites tombent sous les assauts de terroristes sunnites. Dernier exemple en date de cette offensive, orchestrée notamment par Daech : l’attentat au Caire dans lequel le procureur général égyptien a trouvé la mort.

Cette vision pessimiste, alimentée par la multiplication des comportements provocateurs jusque dans nos villes et même villages, sans même parler de ce qui circule sur les fameux réseaux sociaux et de ce qui se dit dans certaines mosquées, nous faisait presque passer pour paranoïaques Et on a même vu le maire de Nice se faire traiter de tous les noms par la gauche, politique et médiatique, pour avoir parlé de « 5ème colonne ».

Mêmes commentaires des mêmes commentateurs au lendemain du « vendredi rouge sang » à Saint-Quentin-Fallavier, à Port El Kantaoui et au Koweit. Plutôt que d’ouvrir les yeux, ils préfèrent fustiger ce qu’ils appellent le « petit jeu de la récupération politicienne ». Même si les réactions de certains hommes politiques, comme d’habitude, ne sont pas dénuées d’arrières- pensées, à droite mais aussi à gauche, même si certaines peuvent être jugées outrancières, l’important n’est pas là. Il serait temps, et c’est hélas bien tard, que tout le monde prenne conscience du chaos qui nous menace.

Il y a quelques jours, c’était le journaliste Mohamed Sifaoui qui appelait l’Etat à faire preuve de plus de fermeté à l’égard du salafisme. Dimanche, dans Midi Libre, l’avocat Thibault de Montbrial, spécialiste des questions de terrorisme, énonçait clairement l’origine des drames que nous connaissons. « Ce sont nos renoncements qui ont permis la fertilisation des idées de l’islam radical. » Comment ne pas partager son avis ? Comment ne pas l’approuver quand il déclare que le communautarisme est perceptible depuis des années et que les « acteurs du débat » ont eu peur de l’admettre ? « La situation est beaucoup plus préoccupante que ce que veulent bien dire nos politiques et le monde associatif » insiste l’auteur de « Le sursaut ou le chaos » (Plon). « On est au bord de très grandes violences et de violences de masse avec, en 2015, une partie, certes minoritaire, de la jeunesse de France qui fait la guerre à son propre pays. »

Quelle explication l’intéressé donne-t-il à l’échec de l’intégration de ces jeunes ? « Cela résulte d’une quarantaine d’années de petites et grandes lâchetés, de renoncement de la classe politique, qui ont conduit à un véritable éclatement communautarisme de notre tissu social. Nous avons cédé à une forme de culpabilité de notre histoire, de notre société et à la peur d’être taxé d’islamophobe… »

Après une telle avalanche de vérités, Thibault de Montbrial sera sans doute taxé de… « va t’en guerre » par tous ceux qui n’ont que le « pas d’amalgame » à la bouche. Tel Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.

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