Ceux qui, en France, sont partisans, comme certains en Suisse (ils ont quand même été renvoyés à leurs utopies par une majorité d’Helvètes sensés), d’un revenu universel devraient tenter de profiter de la générosité de François Hollande. Celui-ci est prêt à satisfaire toutes les revendications pourvu qu’on ne gâche pas cet Euro de football sur lequel il compte pour regagner quelques points dans les sondages !
Comme il fallait s’y attendre, il a promis aux maires, réunis en congrès, de réduire de moitié la baisse envisagée de la dotation d’Etat et il a été encore plus loin avec les cheminots de la CGT et de Sud Rail. Il a carrément demandé au ministre des Transports, Alain Vidalies, de passer par-dessus la direction de la SNCF et d’accorder à ceux qui, depuis une semaine, perturbaient gravement le trafic ferroviaire tout ce qu’ils exigeaient.
Sur ce dossier, l’exécutif a montré clairement comment il comprenait le dialogue social ! Tant pis pour Guillaume Pépy et sa réforme de l’organisation du travail dans l’entreprise publique, dans la perspective de l’ouverture à la concurrence. Il y en a qui auraient démissionné pour moins que cela. Mais le patron de la SNCF, proche du PS, se contentera d’exprimer son désappointement.
Problème quand même : malgré les concessions gouvernementales la grève a été reconduite et le 14 Juin demeure toujours inscrit sur le calendrier des organisations syndicales opposées à la loi El Khomri pour une nouvelle démonstration de force à l’échelon national. Comme l’Euro débute le 10, le président de la République va devoir encore se creuser la tête, et en même temps creuser un peu plus le déficit budgétaire, pour enfin « calmer le jeu »…
