Une malédiction plane-t-elle sur les conseillers élyséens ? Force est de s’interroger après les révélations de Mediapart concernant Aquilino Morello, chargé par François Hollande, depuis l’arrivée de son ami, Manuel Valls à Matignon, de coordonner la communication présidentielle.
Comment, en effet, ne pas évoquer, même si les faits ne sont pas de même nature, les tribulations d’un Patrick Buisson, conseiller politique de Nicolas Sarkozy ? Celui-ci avait la manie de déclencher (1) son dictaphone dès qu’il pénétrait dans le palais présidentiel et ainsi d’enregistrer toutes les conversations. Celui-là aurait le goût du luxe et des belles chaussures toujours impeccablement cirées, même si ce n’est pas cela qui est à l’origine de sa rapide démission !
La moustache d’Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart, a dû encore une fois friser de satisfaction en apprenant la décision d’Aquilino Morelle. Et de deux, a dû se dire celui qui, avec son équipe, s’est fixé pour objectif de dénoncer les turpitudes, avérées ou soupçonnées, de nos dirigeants. Après Jérôme Cahuzac, ministre du Budget et son compte caché en Suisse, l’ex-plume de Lionel Jospin et ses « ménages » au profit de laboratoires pharmaceutiques alors qu’il avait été nommé inspecteur général des affaires sociales. C’est-à-dire chargé, entre autres, de contrôler ceux qu’ils conseillaient moyennant finances !
Aquilino Morelle a annoncé qu’il démissionnait pour pouvoir mieux se défendre. Fort bien. On attend donc la suite comme dans l’affaire Cahuzac. Mais cela ne nous empêchera pas de penser que ces socialistes, éternels donneurs de leçons de morale, d’éthique, de transparence, etc., ne sont pas plus vertueux que les autres.
Et(1)Mais il paraît que l’appareil se mettait en marche tout seuil !
