« Octobre rose » : c’est le nom donné à la campagne annuelle de lutte contre le cancer du sein. Pour le gouvernement, ce premier mois de l’automne a toutes les chances de virer au noir. Vous me direz qu’il en a l’habitude. Certes. Mais, à l’instar d’une météo qui s’acharne sur l’Hérault et le Gard, à force de s’accumuler sur nos têtes, les nuages vont finir par crever et il faut craindre la submersion fatale.
Aujourd’hui, on est arrivé au stade de l’humiliation. Tandis que notre Premier ministre va se ridiculiser devant les hommes d’affaires de la City de Londres en proclamant que « my government is pro-business », à Bruxelles, le Parlement européen, moins conciliant que l’Assemblée nationale, « torture » Pierre Moscovici candidat au poste de commissaire chargé de l’Economie. Entre nous, notre ancien ministre l’a bien cherché. Comment peut-on vouloir devenir le contrôleur des budgets nationaux des 28 pays membres de l’Union européenne quand on a été incapable de tenir les comptes de la France ? Une des députées a d’ailleurs résumé la situation avec humour en disant que le braconnier briguait la fonction de garde-chasse ! Notre représentant, choisi par François Hollande, a si peu convaincu le Parlement qu’il devra passer par la session de rattrapage. Sans garantie quant à son admission…
Autre coup dur en préparation : le retoquage, toujours par Bruxelles, du projet de loi de finances 2015 élaboré par Bercy. Il fallait là-aussi s’y attendre. Depuis le temps qu’on se montre incapable de tenir ses engagements et que, parallèlement, des ministres n’hésitent pas à accuser la commission européenne et son président (jusqu’au 31 octobre), Manuel Barroso, d’être responsables du marasme français.
Non, vraiment, ce mois d’octobre, pour la France, n’aura pas le parfum de la rose, bien que nous ayons des socialistes au pouvoir.
