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22 juin 2016 3 22 /06 /juin /2016 14:09

Jusqu’où ira François Hollande dans le grotesque ?

En attendant le 23 Juin et en souhaitant qu’il ne soit pas marqué par les violences auxquelles les neuf précédentes journées de mobilisation contre la loi El-Khomri, nous ont hélas habitués, cette matinée du 22 demeurera dans les annales.

A 9 heures, le préfet de police de Paris, Michel Cadot (promotion Voltaire) publie un communiqué annonçant l’interdiction de la manifestation prévue par l’intersyndicale, compte-tenu de l’impossibilité de trouver un accord sur la forme à donner au rassemblement.

Dans les minutes qui suivent, tout le petit monde politique y va de son commentaire pour ou contre cette décision, plutôt contre naturellement, à gauche mais aussi à droite. Et le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avec Jean-Claude Mailly, son alter-ego à FO, demandent à être immédiatement reçus par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur.

Parmi les premiers à réagir, Christian Paul, député socialiste « frondeur », qualifie l’interdiction de « faute historique » et les médias s’empressent de rappeler le propos d’un certain François Hollande tenu le 1er Mars 2012. Alors candidat à la présidence de la République, celui-ci avait tweeté : « Le seul droit que nous avons, c’est le droit de manifester autant que nécessaire… »

On imagine qu’à l’Elysée ce rappel et la levée de boucliers ont fait leur effet. Bernard Cazeneuve a donc été prié de répondre sur le champ à la demande de rendez-vous des leaders syndicaux. Ce qui n’a pas empêché Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, de réaffirmer, à 12 heures 20, au sortir du conseil des ministres : « pour le moment l’interdiction est maintenue, les conditions de sécurité n’étant pas réunies. »

Mais une demi-heure plus tard, fin de la comédie et c’est un Philippe Martinez, la moustache frémissante, qui s’est chargée d’annoncer le revirement gouvernemental et, en même temps, « la victoire des syndicats et de la démocratie » ! Le ministre a proposé et les syndicalistes ont accepté un parcours qualifié de sécurisé, faisant le tour du bassin de l’Arsenal depuis la place de la Bastille, c’est-à-dire 1,5 km !

En conclusion, on s’est, une nouvelle fois, moqué du monde. Et des deux côtés. Car, si à l’Elysée, à l’Hôtel de Matignon comme place Beauvau, on ne peut que faire profil bas, MM. Martinez, Mailly et compagnie sont aussi ridicules, eux qui ont refusé une manifestation statique pour accepter un itinéraire qui obligera les participants à faire du sur-place pour peu qu’ils soient aussi nombreux qu’espérés !

Et une mention spéciale à François Hollande qui s’est empressé de se défausser de la décision d’interdire sur son ministre et le préfet de police…

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